La visite du Président Macky SALL en Angola, du 24 au 26 mai 2022, sur invitation de Son Excellence Monsieur João LOURENÇO marque une nouvelle étape dans le réchauffement de l’axe Dakar-Luanda. Ces dernières années le Sénégal et l’Angola ont multiplié les initiatives bilatérales pour tirer profit des belles opportunités qui s’offrent aux deux pays. Entre 2021 et 2022, de grands bonds ont été effectués. Cela s’est traduit par la signature d’importants accords relatifs à la coopération technique scientifique et économique, l’établissement d'une commission mixte bilatérale et la suppression réciproque de visa, pour les titulaires de passeports diplomatiques. Par ailleurs, en sa qualité de Président en exercice de l’Union Africaine, SEM Macky SALL a abordé avec son homologue angolais des problématiques majeures liées à la sécurité avec un accent particulier sur la sécurisation de la navigation sur le Golfe de Guinée.
LES AXES D’UNE COOPERATION PROMETTEUSE
Entre Dakar et Luanda, les opportunités économiques sont réelles. C’est ce qui explique la volonté affichée par le Président Macky SALL et son homologue SEM João LOURENÇO de rehausser sensiblement le niveau de coopération entre le Sénégal et l’Angola. Outre l’attractivité des deux pays, les importantes découvertes d’hydrocarbures au Sénégal constituent un axe de collaboration à explorer avec l’Angola dans le cadre de la commission mixte bilatérale et de la coopération technique scientifique, l’éducation, la santé et la pêche. En outre, l’accord sur la suppression réciproque de visas constitue une avancée considérable pour faciliter le commerce et les échanges entre les ressortissants des deux pays.
De même, le mémorandum sur les consultations politiques permet désormais aux gouvernements des deux pays, de façon périodique, de faire le point sur l’état de la coopération. Sur le plan sécuritaire, le Sénégal est sensible à la problématique de la sécurité de la navigation sur le Golfe de Guinée.
LE DEFI DE LA STABILITE SOCIO-ECONOMIQUE EN COMMUN
Le Sénégal et l’Angola partagent une réelle volonté de renforcer leur stabilité macroéconomique dans un contexte particulier marqué par un double choc avec la crise russo-ukrainienne et la crise sanitaire intervenue avec l’apparition de la covid-19.En effet, l’économie de l’Angola repose en grande partie sur les revenus pétroliers. Pour promouvoir la stabilité macroéconomique, les investissements privés et une économie plus diversifiée, le gouvernement angolais a mis en place, au cours de deux dernières années, des réformes majeures, dont une taxe sur la valeur ajoutée, une loi sur la responsabilité fiscale, une libéralisation du système des taux de change et une loi sur les investissements privés et la privatisation. Malheureusement, la pandémie de la COVID-19 a affecté certains gains découlant de ces importantes mesures. Une réduction des exportations de pétrole, principale source de revenus de l’Angola et qui représente environ 95 % des exportations du pays, a été observée avec la crise sanitaire causée par la covid-19.La pandémie a accéléré les efforts de mise en place de KWENDA, le premier programme de transferts sociaux monétaires, qui est destiné à couvrir 1,6 million de familles pauvres. Au Sénégal, pour renforcer le filet social dans ce contexte de crise économique mondiale, le Président Macky SALL a déployé des mesures d’urgence pour un coût de 627 milliards FCFA à travers notamment une subvention de l’énergie (157 milliards FCFA), et des prix des produits de grande consommation mais également une revalorisation des salaires (157 milliards FCFA). Pour rappel, dans le cadre de la lutte contre la covid, le Président Macky SALL avait mis en place une enveloppe de 1000 milliards FCFA pour financer le Programme de Résilience Economique et Social (PRES) afin d’amoindrir les chocs liés à la pandémie.
LE SENEGAL ET L’ANGOLA OUVERTS AUX BONNES AFFAIRES
Le Sénégal et l’Angola ont également en commun des initiatives fortes prises en faveur de l’attractivité avec notamment d’importantes réformes. Ces dernières années, l’Angola a multiplié les efforts pour renforcer son attractivité.
Avec plus de 30 millions d’habitants et 35 millions d’hectares de terres arables, le pays présente de nombreuses opportunités aux investisseurs et entrepreneurs.
Parmi les principales mesures prises à cet effet figurent:
La lutte contre la corruption et l’impunité,
La mise en place du guichet unique d’investissement,
L’adoption de dispositifs d’incitation spécifiques pour les investisseurs,
La révision de la Loi sur les Investissement,
La privatisation des biens publics.
Pour sa part, le Sénégal, pays très attractif, a pris des mesures fortes pour améliorer l’environnement des affaires.
Au titre des réformes phares figurent:
Enregistrement des entreprises en 24h;
La possibilité de faire une opération d’importation ou d’exportation en 10 jours;
Le transfert de propriété en 50 jours;
Le permis de construire en ligne en 40 jours;
La possibilité de faire sa déclaration et son paiement d’impôt en ligne;
La création d’une SARL sans exigence de capital social ;
L’accès aux services des tribunaux de commerce;
La possibilité d’effectuer toutes les procédures liées à la vie de l’entreprise en ligne.
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