Réinvesti, Emmanuel Macron promet d'être un "président nouveau" pour un "mandat nouveau"

Le président réélu a été réinvesti ce samedi 7 mai lors d'une cérémonie tenue à l'Élysée. Dans son discours d'investiture, il a reconnu des « fractures », mais a promis de « rassembler » et d'engager pour ce faire une "méthode nouvelle". Il s'est aussi engagé à "léguer une planète plus vivable".

Ce choix souverain m’oblige", tandis que la France "se retrouve à ce moment où le siècle bascule" : réélu pour un second mandat, Emmanuel Macron a livré un discours empreint de solennité lors de sa cérémonie d'investiture qui se tenait ce samedi 7 mai à l'Élysée, revenant sur les différentes crises traversées par la France sous son premier quinquennat. Mais le chef de l'État, reconduit à la tête du gouvernement après sa victoire face à Marine Le Pen le 24 avril dernier, s'est aussi présenté en "président nouveau", promettant de rassembler davantage au cours des cinq prochaines années. "Je n’aurai qu’une boussole, servir notre pays", a-t-il promis, affirmant être "redevable" de la "confiance accordée par le peuple français".

"La conscience de la gravité des temps m’accompagne, et du retour de la guerre en Europe, à la pandémie, en passant par l’urgence écologique, et tant de crises. Rarement notre monde et notre pays n’avaient été confronté à une telle conjonction de défis", a-t-il déclaré pour préambule. Avant de lancer une saillie à l'adresse de son adversaire malheureuse d'extrême droite, la candidate du Rassemblement National, sans pour autant la nommer : alors que certains pays ont cédé à la "tentation nationaliste" et aux "sirènes d’idéologies dont on pensait quitter les rives au siècle précédent", "le peuple français a fait le choix d’un projet clair et explicite d’avenir, républicain et européen, d’indépendance dans un monde déstabilisé", a-t-il assuré.

"Une nouvelle méthode" pour "une renaissance démocratique"

"Le peuple français n’a pas prolongé le mandat qui s’achève (...) Ce peuple nouveau, différent d’il y a cinq ans, a confié à un président nouveau un mandat nouveau", a toutefois promis Emmanuel Macron. Au fil de son discours, le président réélu s'est engagé à "rassembler", tout en reconnaissant que "les peurs sont là, nombreuses, autant que les fractures". "Agir ne signifiera pas administrer le pays, enchaîner des réformes", a-t-il poursuivi, assurant qu'''il nous faut tous ensemble inventer une nouvelle méthode, loin des rites et chorégraphies usées"

Une nouvelle ligne qui devrait être portée par le gouvernement en lien avec les chambres parlementaires, les partenaires sociaux et les associations, mais aussi plus largement "en associant partout à travers le pays l’ensemble des forces vives politiques, économiques, sociales et culturelles""Ce sera là le fondement de la renaissance démocratique dont notre pays a besoin. Elle sera bien entendu aussi institutionnelle et politique, mais elle doit être en acte et dans la pratique de chaque jour", a-t-il promis, au lendemain du changement de nom du parti présidentiel au Parlement, rebaptisé "Renaissance"

Guerre en Ukraine, écologie, école : les grandes priorités du nouveau mandat

Emmanuel Macron a également présenté brièvement un éventail de priorités pour ce nouveau mandat, autant de volets sur lesquels le chef de l'État souhaite "agir", à commencer par l'urgence du front ukrainien, qui avait percuté la campagne présidentielle : "agir pour éviter toute escalade suite à l’agression russe en Ukraine, aider la démocratie et le courage à l’emporter, bâtir une nouvelle paix européenne et une nouvelle autonomie sur notre continent", a-t-il souhaité. 

Il a aussi insisté sur la planification écologique, à laquelle devrait s'atteler son ou sa futur(e) Premier ministre, comme il l'avait promis : Emmanuel Macron s'est engagé à "agir pour faire de notre pays la grande puissance écologique qu’il a à être par une transformation radicale de nos moyens de produire, de nous déplacer, de vivre". Au moment de conclure son discours, le chef de l'État réélu s'est à ce propos adressé aux enfants et aux jeunes, leur faisant "le serment de léguer une planète plus vivable et une France plus vivante et plus forte"

Toujours au sujet de la jeunesse, le président réélu est également revenu sur un autre chapitre central de son programme pour ce second mandat : l'école, qu'il promet de rendre "toujours plus inclusive", "ouvrant à la culture et au sport, nous qui aurons à accueillir les JO en 2024". Rapidement, il a par ailleurs évoqué la "refondation" du secteur de la santé, éprouvé par la pandémie de Covid-19, et sa volonté d'"œuvrer à l’égalité entre femmes et hommes", volet qui fut déjà la "grande cause nationale" de son premier mandat. 

0 Commentaires