"Ce qu'on attend du nouveau Président du Conseil constitutionnel."


M. Macky Sall était bien là dans l’opposition radicale lorsque, en 2012 le Sénégal traversait des moments inédits de son histoire. Il sera élu Président bénéficiant d’une manière ou d’une autre de ce contexte de ras-le-bol général. On n’est pas amnésique. Ironie du sort, l’histoire semble se répéter. En effet M. Macky Sall qui semble avoir pris goût au pouvoir, a subitement oublié les leçons du passé qu’il a contribué à écrire. Pire, quatre avertissements majeurs lui ont été lancés – mars 2021, juin 2022, les élections locales et législatives- et malgré tout cela, il ne donne pas l’impression d’avoir bien déchiffré le message. 


En nommant M. Mamadou camara Badio à la présidence du Conseil constitutionnel, il vient de renforcer la suspicion des Sénégalais sur sa volonté de briguer un troisième mandat. Le choix de ce magistrat, jugé partial sur les dossiers Khalifa Sall et Karim Wade, constitue pour lui un jalon supplémentaire dans son processus de briguer un troisième mandat. D'ailleurs, ce modus operandi n’est pas nouveau, il a toujours utilisé ce genre de casting consistant à choisir des hommes qui ont le profil de l'objectif pas de l’emploi. 


Cependant, il n'a pas retenu la leçon. Personne n’a encore réussi à soumettre le peuple sénégalais, ni Abdou Diouf, ni Abdoulaye Wade, encore moins Macky Sall. Le vrai message qu'il devrait comprendre est celui du peuple exprimé à travers les résultats des élections précédentes (municipales et législatives) qui montrent que le Sénégal lui a tourné le dos et qu'il respecte cette volonté populaire qui s'impose toujours. Osons croire que cette fois-ci, le nouveau nommé aura la sagesse comme l’indique le nom qu’on leur attribue (les sept sages) et le courage de rejeter cette éventuelle demande de candidature. Par cet acte, il effacera dans la conscience de la plupart des Sénégalais les souvenirs négatifs à son égard et inscrira positivement son nom à la postérité.


Je vous interpelle directement votre Honneur, les Sénégalais vous suivent et vous écoutent, vous et vos pairs. Vous pourrez être la bouée de sauvetage pour ce régime mais également pour ce pays.


Abba Aidara, coordonnateur Pastef de la section communale de BARKEDJI.

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