«DIOHINE, TERRE DES ANCÊTRES» Par Ibou Diouf (Journaliste, Gfm)

Je ne suis pas originaire du village de Diohine, mais je suis fils de Guéléwar et de la lignée maternelle des Kaanguunas.

On me raconte que le quartier de Seeseen a été fondé par Ngoor Diouf qui est de la lignée des Kaanguunas.

Dès lors…

Quand on cherche, à fond, on trouve notre sang à Diohine, peu importe sa croyance.
Qu’il soit chrétien, musulman ou païen, ça change pas mon amour et ne peut orienter mon regard.
Quand on est Sénégalais on aime forcément cette localité du Sine, Diohine est un village plein d’histoires.
On y trouve nos parents, des amis, ou des proches qui ont des connaissances.

Pour la petite et très importante histoire, le quartier Mbafaye fief des Fayes est fondé par un Kama.
Seeseen, un autre quartier ou l’on trouve plus de Séne a été fondé par Ngoor Diouf, des informations révélatrices du commun vouloir de vie commune instauré par les anciens.

Vous savez, j’adore le son et la consonance qui se dégagent quand on prononce Ngodj-lem, Took-Ngol, Ndiodione sans oublier Poultok, où on trouve divers Pangool, là où les Saltiguis se réunissent pour prédire l’avenir et sauver la race.

Je suis donc de Diohine.

Dans ce contexte de crise, il est important de sauvegarder cette cohésion sociale qui a toujours été la force du Sénégal et surtout en pays sérère.

Ça urge de rappeler aussi aux plus jeunes que ce pluralisme est relationnel et se forme dans les multiples échanges rituels.

On peut évoquer le dépassement de la différence religieuse qui s’effectue tantôt dans un sens, tantôt dans un autre.

Tous les croyants s’adaptent aux contraintes sacrificielles de la religion d’autrui, je veux dire qui n’est pas la sienne.

Tout se passe dans un espace ‘’neutre’’ appelé espace de laïcité relative où l’interreligieux peut s’épanouir sans heurts.

La localité est un exemple de cohabitation et les habitants de Diohine ont toujours donné le bon exemple, ce différend reste donc une petite parenthèse qui va donner plus de tonus à ce ciment social.

Vivement la tenue du ‘’Miss’.

Cette partie de chasse traditionnelle très attendue communément appelée ‘’Miss’’.

Des chasseurs venus du village et d’autres localités partent dans la brousse pour chercher des gibiers.
Cette cérémonie annuelle a pour but de conjurer le mauvais sort et de faire des prédictions sur l’hivernage.
‘’Les Saltiguis’’ vont formuler des prières pour la stabilité, la paix durable dans Diohine et environs et dans tous le Sénégal.

‘’Diohine Saax Maako’’

«DIOHINE, TERRE DES ANCÊTRES» Par Ibou Diouf (Journaliste, Gfm)
Ibou Diouf, Journaliste , Gfm
Par (Ibou DIOUF, journaliste)

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